25 milliards pour la recherche, l’UNSA dit OUI !
mercredi 24 juin 2020
L’UNSA Fonction publique, sa fédération, l’UNSA Education et ses syndicats de l’ESR, demandaient depuis des années une loi de programmation sur la recherche.
Il y a un an, l’UNSA a donc salué l’annonce de cette loi. Celle-ci a créé de fortes attentes chez les chercheurs.
Le projet était examiné par le Conseil Supérieur de la Fonction Publique de l’État le 22 juin 2020. L’UNSA a choisi de voter favorablement à ce projet de loi même s’il aurait pu être plus ambitieux.
Si elle avait eu la plume, l’UNSA aurait écrit cette loi autrement.
En particulier, elle aurait construit différemment son financement avec plus d’ambition.
A l’UNSA, nous pensons que les premières marches (années 2020 et 2021), les premières étapes de ce financement devraient être plus hautes. C’est aujourd’hui que les besoins de la recherche se font criant, en particulier pour les laboratoires.
Les syndicats de l’UNSA auraient également préféré une revalorisation salariale fondée sur l’indiciaire plutôt que sur une augmentation et une réorganisation des indemnités. L’UNSA rappelle que la faiblesse de l’attractivité des métiers de la recherche dans l’ESR français réside notamment dans le fait que les salaires français sont sensiblement inférieurs à ceux de l’OCDE.
Cependant, cette loi est bien une opportunité pour la recherche dans notre pays. L’UNSA, organisation syndicale réformiste, ne pouvait pas l’ignorer. Ce texte donnera à notre recherche des possibilités supplémentaires.
Elle devra s’accompagner de mesures pour les personnels en poste, en termes de déroulé de carrière, de possibilité de promotion et de moyens pour assurer leur mission de recherche. Des discussions se sont ouvertes.
L’UNSA a déposé des amendements constructifs, certains ayant pour objectif d’éviter une concurrence entre les « professeurs juniors » et les maîtres de conférences ou chargés de recherche, d’autre pour sécuriser les personnels recrutés sous contrat.
Nous avons obtenu des engagements écrits de de la ministre qui vont dans le sens d’une amélioration des carrières des maitres de conférences et des chargés de recherche. Par ailleurs, pour l’UNSA cette loi doit concerner l’ensemble des personnels BIATSS et là encore la ministre a pris de premiers engagements.
Les 25 milliards pour la recherche sont une première étape. L’UNSA revendique également une loi de programmation pour les missions de formation initiale et continue de l’enseignement supérieur en parallèle de celle-ci.
L’UNSA Fonction Publique est la seule organisation a avoir voté favorablement le projet de loi recherche. L’ambition de notre pays l’exigeait.