CA du CNOUS – 11 mars 2021


DECLARATION AU CA du CNOUS du 11 mars 2021

Cela fait un an que nous faisons face aux implications de cette crise sanitaire dans notre environnement professionnel. Nous vivons une période « extraordinaire » qui mobilise toute notre énergie, notre capacité d’adaptation, d’anticipation individuelle et collective.
Avant un retour à une vie normale, que nous espérons proche, nous devrons procéder, comme nous l’avons déjà indiqué il y a quelques mois, à un retour sur expérience, si possible sans concession. Cette crise met en évidence nos forces mais également nos faiblesses. Depuis 12 mois le réseau est en première ligne. Son action auprès des étudiants est unanimement reconnue, dans la logique de sa mission, de sa raison d’être.
Tous les personnels, quel que soit leur statut, leur fonction, leur métier, sont à la hauteur des enjeux. Je tiens ici à en apporter le témoignage avec fermeté, avec fierté et naturellement avec beaucoup d’humilité, car nous pouvons toujours faire mieux.
Dans ce contexte contraint, les moyens dont dispose le réseau, traduction de l’engagement de l’Etat, son organisation, traduction, dans les faits, de la mise en œuvre du projet stratégique du réseau, dit projet 2020, doivent être adaptés à la situation.
Nous nous devons d’acter la pertinence du soutien financier de l’Etat. Ce constat porte sur une conjoncture exceptionnelle mais ne lève en rien nos interrogations, particulièrement en termes d’emplois, sur les conditions requises pour une reprise d’activité normale, lorsque le temps sera venu.
Depuis le début de cette crise, les services sociaux sont fortement sollicités. L’hébergement a également été au centre de toutes les attentions, notamment lors de la première période de confinement.
Depuis le mois de septembre, la restauration est, à son tour, fortement engagée, conséquence du repas à un euro pour les boursiers, et ce, même si le présentiel étudiants dans les campus reste limité. L’activité de septembre à octobre a été, dans bon nombre de sites, relativement élevée avec des mesures sanitaires très strictes qui ont fortement mobilisées les équipes. Il a fallu s’adapter à la vente à emporter dès le mois de novembre, à la généralisation du repas à un euro pour tous les étudiants et à la réouverture des salles de restauration, tout cela avec, généralement, des instructions le vendredi pour une mise en œuvre le lundi. Depuis quelques semaines, de plus en plus d’équipes s’investissent à nouveau dans la distribution de dons alimentaires financés par le réseau, les collectivités locales ou les distributeurs privés. Enfin, il convient de saluer l’initiative de quelques CROUS, qui, dans un contexte d’activité réglementairement limitée, ont procédé à une mise à disposition sans contrepartie de personnels de restauration auprès des collèges ou des lycées, naturellement sur la base du volontariat. Les agents concernés ont majoritairement très apprécié cette expérience. Les collectivités ont salué la solidarité des CROUS et le savoir-faire de leurs personnels.
Le réseau, depuis 12 mois, est à la hauteur de sa mission. En toute objectivité, il est également à la hauteur des attentes de ses personnels en ce qui concerne les mesures d’accompagnement, de protection individuelle et d’adaptation des conditions de travail. En ces temps plutôt moroses, il est important d’être solidaire des réussites collectives même si des dysfonctionnements dans tels ou tels endroits sont bien réels et que des décisions inadaptées de quelques directions de CROUS ont été relevées.
Au regard de ce qui précède et de l’extrême complexité de la gestion de cette crise, je tiens à saluer l’efficacité des services des ressources humaines du réseau, ainsi que le travail considérable qu’ils ont réalisé.
Enfin, pour conclure, et en préambule d’un éventuel dialogue sur un retour sur expérience, je citerai le projet 2020 du réseau, plus particulièrement le deuxième axe stratégique : Une organisation reposant sur un collectif : « dans un cadre national mais dans une logique décentralisatrice vers une autonomie renforcée. Il n’y a de richesse que de femmes et d’hommes ».
Pascal Camus
Représentant A&I UNSA – UNSA Education