Y-a-t-il un pilote dans l’avion pour les personnels ITRF ?

Ivry-sur-Seine, le 10 septembre 2021

 

Nous avions attendu avec espoir la coupure estivale, tous les voyants sanitaires étaient au vert et nous allions pouvoir revenir à notre vie d’avant. Vacances, plages et farniente au soleil…Et bien, la crise sanitaire et la météo en ont décidé autrement. Nos collègues des Antilles et de la Polynésie ont été sévèrement touchés obligeant le retour au confinement et le report des différentes rentrées.
Pour les autres, dans le cadre des activités professionnelles n’impliquant de brassage avec des « extérieurs » (colloques, par exemple), le Pass-Sanitaire n’est pas obligatoire dans nos établissements même si certains font de l’excès de zèle en allant d’une application contraire à la loi (loi n°2021-689 du 31 mai 2021, modifiée par la loi n°2021-1040 du 05 août 2021.

Enfin, nous retrouvons les étudiant·es sur nos campus, nos amphithéâtres et nos salles de cours puisque la rentrée universitaire sera 100% en présentiel comme annoncé par la circulaire ministérielle du 5 août dernier. Tout est prêt pour accueillir tout le monde alors même que les capacités d’accueil supplémentaire (+6000 en licence et + 4000 en masters) ne sont pas à la hauteur pour l’ensemble des étudiant·es. Pas de salles ou d’amphi supplémentaires, pas de postes non plus alors que les besoins urgents se font sentir depuis plusieurs années. Problème sur les plafonds d’emplois des établissements ? Pas vraiment car c’est plutôt sur la masse salariale que cela se joue et les choix pris dans les universités pour économiser sur ce chapitre se font contre les personnels (privilégier les emplois de contractuels) et les étudiants (appauvrissement des offres de formation).

À l’heure de cette rentrée, les ITRF, les ITA et les personnels de Bibliothèques ne seront pas mieux rémunérés puisque :

• le malheureux point d’indice, à la différence du Pôle Nord, est toujours gelé,
• les augmentations indemnitaires liées à la LPR ne sont toujours pas visibles sur les fiches de paies,
• les repyramidages des ITRF sont toujours à un état embryonnaire et qu’ils ne concernent qu’un toute petite partie de la filière, celle qui est proche de la recherche.

Mais ne soyons pas si pessimistes…comme cela est répété depuis des mois, tout va très bien Madame la Marquise, tout va très bien, tout va très bien ! Et donc, à quelques mois de l’élection présidentielle, nous avons le droit de nous demander s’il y a un pilote dans l’avion de l’ESR et plus particulièrement pour la filière des ITRF (filière de personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche dont presque 15 000 d’entre eux exerçant dans le périmètre de l’Éducation Nationale (EPLE, Services académiques et opérateurs de l’État) sont exclus de toutes les éventuelles avancées financières ou de carrière.