Mardi 21 avril, les organisations syndicales ont été réunies par le Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation afin d’échanger sur le plan de déconfinement dans l’ESR. Toutes les organisations ont été surprises par le peu de précisions apportées et ont demandé à ce que la sortie du confinement ne soit pas aussi désordonnée que l’a été l’entrée. À trois semaines du 11 mai, ce ne sont que les grandes orientations qui ont été tracées.

Si les universités et établissements restent fermés pour les étudiants, cette reprise du 11mai pose néanmoins l’enjeu de l’accueil d’autres publics : la formation continue, les activités administratives indispensables comme pour les inscriptions, l’organisation des concours, l’activité des laboratoires. En présence du DGRH, la Directrice adjointe du cabinet, Mme PANNIER a très rapidement présenté les 5 axes de travail pour l’élaboration du plan de déconfinement :

- Respect des consignes sanitaires et cadrage d’ensemble en prenant en compte la question des transports : c’est le socle du travail en cours
- Aménagement et progressivité : jusqu’à juin/juillet, la période qui s’ouvre au 11 mai sera une forme de continuité avec la situation actuelle.
- Soutien des personnels : par un accompagnement psychologique et l’accompagnement des personnes vulnérables
- Coordination des EPSC (établissement à caractère scientifique et culturel) et des unités de recherche : il est nécessaire que les établissements se coordonnent sur l’organisation afin que personnels aient les mêmes informations, consignes.
- Dialogue social : Le DGRH annonce un CHSCT Ministériel le 06 mai car il devait attendre l’annonce présidentielle pour proposer une date.

L’ensemble des organisations a regretté que ce soit si tardif, la réunion de cette instance pourrait être avancée.
Vincent SOETEMONT a aussi annoncé une série de bilatérales la semaine prochaine sur les questions de concours et de carrière pour les personnels BIATSS.

Ces grandes orientations n’ont pas été développées. Pour le MESRI, c’est le travail des prochaines semaines. Ils souhaitent entendre les organisations syndicales pour y contribuer. Les différentes interventions des OS ont justement soulevé de nombreuses questions auxquelles sur les thèmes suivants :
- Les conditions sanitaires et de sécurité
- La convocation des CHSCT
- Une reprise progressive
- Les mesures RH
- L’accompagnement des étudiants
- Les enjeux pour la rentrée de septembre

>> Lire la déclaration préalable de l'UNSA Education et de ses syndicats

>>Lire le courrier de Frédérique Vidal adressé aux Organisations syndicales

Comme annoncé par le Président de la République le 13 avril dernier, les établissements de l’enseignement supérieur resteront fermés pour les étudiants jusqu’à la rentrée de septembre. Cette fermeture ne concerne pas les personnels enseignants et BIATSS.

Depuis le début du confinement, le 17 mars dernier, ces personnels ont dû assurer une continuité pédagogique, administrative et technique auxquels peu étaient préparés. En effet, les plans de continuité n’ont pas tous, et loin de là, étaient présentés dans les instances (CHSCT, CT).

Pour nos syndicats, la reprise progressive ne doit pas se dérouler dans les mêmes conditions fortement dégradées.

C’est donc à marche forcée, dans un très grand nombre d’établissements, que le travail à distance a été mis en place. Nos syndicats ont depuis longtemps pris position en faveur du télétravail dans un cadre réglementaire précis. Nos délégués ont toujours été force de proposition pour que les directions mettent en place une charte qui oblige les employeurs et les personnels dans le respect des textes (conditions de travail, sécurité, équipements fournis…).

Que va-t-il se passer pour les personnels à partir du 11 mai dans les établissements de l’ESR ?

>> Lire la suite de l'article et les demandes que nous avons formulées