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Le syndicat de la clarté et de la transparence
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COMMUNIQUÉ

Ivry-sur-Seine, mardi 14 janvier 2020

Dans l’action le jeudi 16 janvier 2020

Le refus de la stratégie du « tout ou rien »
À l’UNSA, nous n’avons pas fait le choix d’une opposition politisée exigeant le retrait complet, total et définitif de la réforme du gouvernement. Ce choix est, pour nous, une impasse. Sauf à obtenir totalement satisfaction, il laissera les salariés démunis et frustrés. Nous ne voulons pas les abandonner.
Notre détermination reste entière pour négocier les plus grandes avancées ou les moindres reculs. Si certains attendent le grand soir, à l’UNSA, on préfère se préoccuper de tous les petits matins difficiles que vivent les salariés. C’est déjà une stratégie payante. Au-delà des avancées pour tous, des garanties, des revalorisations, des protections sectorielles ont déjà été arrachées par l’UNSA. Nous nous en félicitons tout en maintenant la pression sur la suite des négociations. C’est, pour nous, cela être efficaces et utiles aux salariés.

Que pense l’UNSA du retrait de l’âge pivot?
Cette mesure d’âge devait s’appliquer dès 2022. Pour l’UNSA, elle devait être retirée afin d'entamer des discussions. Sans ce retrait, des dizaines de milliers de salariés auraient été pénalisés dès 2022. C’est donc bien une avancée.
C’est pour nous une étape indispensable.
Mais nous n’avons jamais dit que tout s’arrêtait le 12 janvier.
Évidemment, la bataille n’est pas terminée
: l’UNSA portera ses solutions à l’occasion de la conférence de financement en espérant qu’un compromis puisse se dégager.
Le gouvernement prendra des ordonnances pour transcrire dans la loi l’accord sorti de la conférence de financement.
En l’absence d’accord, les ordonnances comprendront des mesures inspirées de débats. Est-ce le retour de l’âge pivot ? Si personne ne veut faire de pas vers les autres, si les uns et les autres se cantonnent au refus de tout et à l’absence de propositions, ce risque persistera. On peut cependant penser que l’effort ne sera partagé par les seuls salariés (comme le pluriel des mesures semble l’indiquer).
Le retrait de l'âge pivot est une avancée supplémentaire qui permet d'éviter un recul important.

Et l’âge d’équilibre que le courrier réaffirme?
Cet âge d’équilibre serait présent dans le nouveau régime, c’est à dire en 2037, dès que la première génération concernée par le régime par points partira en retraite. Il n’est pas précisé comment.
Dans le régime actuel, il y a un "âge d’équilibre" lié au nombre de trimestres et d’annuités. À 62 ans, la retraite est diminuée d’une décote si le nombre d’annuités n’est pas atteint (42 ans en 2020 et 43 ans en 2035). Une part importante de salariés partent avec des retraites diminuées (parce qu’ils ont commencé à travailler tard ou en raison de carrières hachées) ou sont obligée de poursuivre leur activité professionnelle bien au-delà de 62 ans. 20 % par exemple des femmes partent à 67 ans.
L'âge d’équilibre prévu doit être modulé en fonction des durées de carrière (cf. dispositif carrière longue) ou de la pénibilité des métiers. L’UNSA dans le cadre des consultations ouvertes agira pour que les critères de pénibilité soient élargis et étendus au secteur public. L’action syndicale ne s’arrêtera pas ce soir ou demain. Pas après pas, marche après marche, l’UNSA tentera de faire évoluer cet âge d’équilibre, par exemple en le diminuant si la situation démographique s’inverse.

Et qu’en est-il des personnels ITRF et ITA de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche ?
Aujourd’hui, les discussions concernant nos retraites se font et se feront dans nos ministères. Mais dans quelles conditions, nous, qui disparaissons si souvent derrière nos collègues enseignant·e·s, enseignant·e·s-chercheur·e·s·et chercheur·e·s ? La ministre du MESRI nous avait assuré que le sujet des retraites et celui de la revalorisation des carrières dans le cadre du GT «attractivité des carrières» pour le projet de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) ne seraient pas confondus. Cette assurance a déjà disparu selon les derniers propos du premier ministre.
Nous refusons que la LPPR devienne LA solution pour que nous ne soyons pas perdant·e·s par la mise en place de la loi sur les retraites

Fidèles à nos valeurs et à la volonté de défendre les personnels de nos ministères, nous continuerons de négocier partout où nous sommes présent·e·s. Nous continuerons aussi à nous mobiliser sur le terrain en expliquant nos positions.

C’est pourquoi, le 16 janvier, UNSA ITRF-BI-O appelle donc tous nos collègues
à participer aux actions et mobilisations.

Martine Samama
Secrétaire générale


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