
Lors du groupe de travail organisé par la DGRH le 28 mai 2024, les syndicats de l’UNSA Éducation ont pu s’exprimer sur un ordre du jour éclectique.
Revalorisation indemnitaire prévue par l’accord du 12 octobre 2020 relatif à l’amélioration des rémunérations et des carrières des personnels pour la recherche.
UNSA ITRF-BI-O s’est exprimé, encore une fois, sur la présentation d’un bilan par moyenne qui est en décalage avec la réalité sur le terrain. Avec une annonce d’une augmentation de 270€ pour les ASI, IGE, et les Bibliothécaires, le ministère leurre finalement ces collègues qui ne verront pas cette somme annuelle (22,50€ brut par mois) arriver sur leur fiche de paie. Chaque établissement fixe les montants indemnitaires et utilise les dotations pour l’ensemble des personnels dans le cadre, légitime d’une convergence indemnitaire des filières.
Nous avons aussi exprimé notre colère face à la confirmation de l’absence de revalorisation triennale qui aurait dû intervenir au 1er janvier 2024. De fait, cela exclu les ITRF exerçant leurs missions à l’Éducation Nationale (en dehors des informaticiens qui vont bénéficier d’une hausse conséquente de leur IFSE).
Nous avons appuyé sans réserve, d’inclure les Assistantes sociales (290 agents) dans la circulaire qui sera envoyée aux établissements. Nos syndicats demandent que cette circulaire soit transmise aux organisations syndicales dans le cadre du dialogue social.
Concernant plus globalement l’IFSE, nous avons demandé plutôt un rehaussement des socles qui oblige les établissements à appliquer les augmentations et permet une réelle convergence indemnitaire et une possibilité concrète de mobilité entre les universités.
A&I-UNSA a rappelé l’écart indemnitaire défavorable qui existait entre les personnels de l’AENES de l’ESR et ceux du MEN. Ce qui se caractérise par un manque d’attractivité financière pour des postes vacants qui se transforment par la suite en postes de contractuels. Les personnels de l’AENES des universités n’ont malheureusement pas pu bénéficier de l’augmentation indemnitaire significative, obtenue par leur syndicat sur le versant du MEN. Cela a déjà des conséquences sur le recrutement dans les corps concernés dans le supérieur.
La question soulevée par le référé de la Cour des Comptes sur le temps de travail dans les universités, a aussi été évoquée. La remise en cause de la circulaire de 2002 est envisagée par le ministère dans les 2 ou 3 ans. Nous y sommes opposés car les constats sur le terrain ne sont pas les mêmes. La contrepartie devra donc être financière pour relancer l’attractivité de nos métiers.
Formation des personnels exerçant dans les centres de don des corps
Le scandale du centre de Paris Descartes en 2021 et les dérives liées à la conservation et à l’usage des dépouilles au Centre du don des corps, ont poussé le gouvernement à renforcer l’encadrement du don des corps à la science. La formation proposée est donc une très bonne nouvelle. Pourtant, nous regrettons l’absence de perspectives d’évolution de carrière (pas de pyramidage possible) pour les 150 agents (titulaires et contractuels). En effet, le niveau de catégorie B n’existe pas pour ces fonctions. C’est une injustice flagrante alors que ces personnels ont des compétences qui vont bien au-delà de la catégorie B alors qu’ils travaillent avec des PU/PH et infirmières de Cat A.
La DGRH va proposer une demande d’évaluation de la nomenclature pour un accès au corps des B. Elle précise que les contractuels sont aussi concernés par cette formation et que la prise en charge des frais de déplacement et d’hébergement reviennent à l’employeur.
Missions du service social du personnel dans l’enseignement supérieur
Le SNASEN-UNSA se félicite que ce sujet soit enfin abordé en groupe de travail mais il constate que la circulaire calquée sur celle de l’Éducation Nationale, ne répond pas réellement aux problématiques de l’Enseignement Supérieur et des CROUS. Que deviendra la circulaire de 2004 qui existe déjà dans le Réseau des Œuvres ? Le SNASEN-UNSA souhaite apporter des amendements à la circulaire proposée qui ne sera pas examinée en CSA ministériel.
Le SNASEN-UNSA demande que le rôle d’assistant social en faveur des personnels ainsi que celui du conseiller technique soient clairement explicités et fassent l’objet de circulaire distincte entre les établissements d’Enseignement Supérieur et le Réseau des Œuvres.
La DGRH accepte que le sujet soit directement traité avec l’envoi d’amendements des syndicats concernés dans un délai de 15 jours.