CAP, CCP et CSA – L’essentiel





Une question, je contacte mes représentants UNSA ITRF.BI.O


Qu’est-ce qu’une commission administrative paritaire ?

Une commission administrative paritaire (CAP) est une instance consultative composée, en nombre égal, de représentants de l’administration et de représentants du personnel, compétente à l’égard des fonctionnaires.

Dans chaque ministère, une ou plusieurs CAP sont créées par arrêté ministériel.

Une CAP est mise en place pour chaque catégorie A, B et C de fonctionnaires.

Toutefois, une CAP unique peut être créée pour au moins 2 catégories hiérarchiques lorsque le nombre de fonctionnaires relevant de cette commission est inférieur à 1 000.

L’arrêté qui crée une CAP précise l’autorité auprès de laquelle elle est placée (ministre, directeur d’administration centrale ou chef de service déconcentré) et la liste des corps de fonctionnaires qui en relèvent.

Les représentants du personnel sont élus par les fonctionnaires tous les 4 ans.

Les représentants de l’administration sont désignés par l’autorité auprès de laquelle la CAP est placée.

Combien y-a-il de représentants du personnel à la CAP ?

Le nombre de représentants du personnel à la CAP dépend du nombre de fonctionnaires qui relèvent de la commission :

Tableau – Nombre de représentants du personnel par CAP
Nombre de fonctionnaires Nombre de représentants du personnel
Inférieur à 1 000 2 titulaires et 2 suppléants
De 1 000 à 2 999 4 titulaires et 4 suppléants
De 3 000 à 4 999 6 titulaires et 6 suppléants
À partir de 5 000 8 titulaires et 8 suppléants

Quel est le rôle de la CAP ?

Les CAP sont obligatoirement consultées, à l’initiative de l’administration, sur les projets de décision individuelle suivants concernant les fonctionnaires relevant de la commission :

  • Refus de titularisation et licenciement en cours de stage pour insuffisance professionnelle ou faute disciplinaire
  • Licenciement après 3 refus de postes proposés en vue d’une réintégration à la fin d’une disponibilité
  • Licenciement pour insuffisance professionnelle
  • Licenciement suite au refus du ou des postes proposés en vue d’une reprise de fonctions à la fin d’un congé de maladie ordinaire, d’un congé de longue maladie ou de longue durée si le refus n’est pas fondé sur un motif valable lié à l’état de santé
  • Licenciement d’un enseignant suite au refus du poste proposé en vue de sa réintégration à la suite de son placement en position de non-activité pour poursuivre ou parfaire des études d’intérêt professionnel
  • Décision refusant un congé pour formation syndicale
  • Décision refusant un congé de formation à l’hygiène et la sécurité à un fonctionnaire représentant du personnel au comité social
  • Décision de renouvellement ou de non renouvellement du contrat d’embauche d’un fonctionnaire handicapé
  • Refus pour la 2e  fois d’une demande de formation continue
  • Refus d’une période de professionnalisation
  • Décision de dispense de l’obligation de servir à la fin d’un congé de formation professionnelle
  • Refus d’une demande de congé de formation professionnelle pour un motif tiré des nécessités du fonctionnement du service

Les CAP sont consultées, en formation disciplinaire, sur les projets de sanction disciplinaire des 2e, 3e et 4e groupes à l’égard des fonctionnaires.

Les CAP sont également consultées, à l’initiative de l’administration, en cas de demande par un fonctionnaire de réintégration dans les circonstances suivantes :

  • À la fin d’une période de privation des droits civiques
  • À la fin d’une période d’interdiction d’exercer un emploi public
  • En cas de réintégration dans la nationalité française

Une CAP peut être consultée, à la demande d’un fonctionnaire, sur les projets de décision individuelle suivants :

  • Refus d’une disponibilité
  • Refus de temps partiel, litige relatif aux conditions de travail à temps partiel
  • Refus des autorisations d’absence pour suivre une préparation à un concours administratif ou une formation continue
  • Refus d’une démission
  • Demande de révision du compte rendu d’un entretien professionnel annuel
  • Refus d’une demande de formation dans le cadre du compte personnel de formation
  • Refus d’une 1re demande ou d’une demande de renouvellement de télétravail
  • Refus d’une demande de congés épargnés sur un compte épargne-temps

Comment se déroulent les réunions des CAP ?

Les CAP sont présidées par l’autorité auprès de laquelle elle sont placées.

¾ au moins des membres doivent être présents à l’ouverture de la réunion.

Lorsque ce nombre (quorum) n’est pas atteint, une nouvelle convocation est envoyée dans les 8 jours aux membres de la CAP, qui siège alors valablement si la moitié de ses membres sont présents.

La CAP émet ses avis à la majorité des membres présents.

Lorsque l’autorité administrative prend une décision contraire à l’avis émis par la CAP, elle doit l’informer des motifs qui l’ont conduite à ne pas suivre cet avis.

Les membres suppléants de la CAP (représentants de l’administration et du personnel) peuvent assister aux séances sans pouvoir prendre part aux débats.

Ils ne votent qu’en l’absence des titulaires qu’ils remplacent.

Le président de la CAP peut convoquer des experts à la demande de l’administration ou à la demande des représentants du personnel afin qu’ils soient entendus sur un point inscrit à l’ordre du jour.

Les séances ne sont pas publiques.

Un procès-verbal est établi après chaque séance.


Qu’est-ce qu’une commission consultative paritaire ?

Une commission consultative paritaire (CCP) est une instance consultative composée, en nombre égal, de représentants de l’administration et de représentants du personnel, compétente à l’égard des contractuels.

Dans toutes les administrations de l’État, une ou plusieurs commissions consultatives paritaires sont créées.

Les représentants du personnel sont élus par les agents contractuels tous les 4 ans.

Les représentants de l’administration sont désignés par l’autorité auprès de laquelle la CCP est placée.

Combien y-a-il de représentants du personnel à la CCP ?

Le nombre de représentants du personnel à la CCP dépend du nombre de contractuels qui relèvent de la commission.

Il est fixé par arrêté ministériel pour chaque administration de l’État.

Quel est le rôle de la CCP ?

Les CCP sont obligatoirement consultées, à l’initiative de l’administration, sur les projets de décision individuelle suivants concernant les contractuels relevant de la commission :

  • Licenciement après la période d’essai
  • Licenciement pour inaptitude physique
  • Non renouvellement du contrat d’un agent titulaire d’un mandat syndical
  • Refus d’accorder un congé de formation de cadres et d’animateurs pour la jeunesse
  • Refus d’accorder un congé pour formation syndicale
  • Refus d’accorder un congé pour formation en matière d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail (à un agent représentant du personnel au comité social)
  • Refus d’accorder une formation continue ou une période de professionnalisation ou un congé de formation professionnelle
  • Dispense de l’obligation de servir liée à un congé de formation professionnelle
  • Refus d’accorder un temps partiel et litige relatif aux conditions de travail à temps partiel
  • Refus d’accorder des autorisations d’absence pour suivre une préparation à un concours administratif ou une formation continue
  • Décision relative à la révision du compte rendu de l’entretien professionnel
  • Refus d’utiliser le compte personnel de formation
  • Refus d’une demande initiale ou de renouvellement de télétravail
  • Refus d’accorder des congés épargnés sur un compte épargne-temps

Les CCP sont consultées, en formation disciplinaire, sur les projets de sanction disciplinaire autres que l’avertissement, le blâme et l’exclusion temporaire de fonctions de 3 jours maximum à l’égard des contractuels.

Les CCP sont consultées lorsqu’un agent demande à être réintégré en cas de délivrance d’un nouveau titre de séjour ou à la fin d’une période de privation des droits civiques ou d’une période d’interdiction d’exercer un emploi public.

Comment se déroulent les réunions des CCP ?

Le fonctionnement des CCP est fixé par arrêté ministériel pour chaque administration de l’État.


Qu’est-ce qu’un comité social d’administration ?

Le comité social d’administration (CSA) est une instance consultative qui remplace le comité technique et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) depuis le 1er janvier 2023.

Un ou plusieurs comités sociaux d’administration sont mis en place dans toutes les administrations de l’État.

Le CSA est présidé par l’autorité auprès de laquelle il est placé. Il comprend en outre le directeur des ressources humaines et des représentants du personnels élus pour 4 ans.

Dans les administrations qui comptent au moins 200 agents, une formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail est instituée au sein du comité social.

Dans les administrations de moins de 200 agents, une formation spécialisée en matière de santé de sécurité et de conditions de travail peut être créée si des risques professionnels particuliers le justifient.

Combien y-a-il de représentants du personnel au CSA ?

Le nombre des représentants du personnel dépend du niveau de compétence du CSA :

  • 15 titulaires et 15 suppléants pour un CSA ministériel
  • 11 titulaires et 11 suppléants pour un comité social d’administration centrale ou un CSA de réseau (compétent pour des services centraux, des services déconcentrés ou des services nationaux relevant d’un même directeur général)

Dans un comité social d’administration de services déconcentrés, le nombre des représentants du personnel dépend du nombre d’agents en relevant :

Tableau – Nombre de représentants du personnel
Nombre d’agents Nombre de représentants du personnel
Inférieur à 201 5 titulaires et 5 suppléants maximum
Inférieur à 201* 6 titulaires et 6 suppléants maximum
De 201 à 500 7 titulaires et 7 suppléants maximum
De 501 à 700 8 titulaires et 8 suppléants maximum
À partir de 701 10 titulaires et 10 suppléants maximum
* en l’absence d’une formation spécialisée au sein du comité social d’administration

Pour les comités sociaux d’administration spéciaux (éventuellement créés pour un service en particulier), le nombre de représentants du personnel est égal à 10 titulaires et 10 suppléants au maximum.

L’arrêté créant le CSA fixe le nombre de représentants du personnel.

Quel est le rôle du CSA ?

Le CSA est notamment consulté sur les points suivants :

  • Projets de décret ou d’arrêté relatifs au fonctionnement et à l’organisation des services
  • Projets de lignes directrices de gestion en matière de gestion des ressources humaines
  • Projets de texte relatifs aux règles statutaires et aux règles relatives à l’échelonnement indiciaire
  • Plan de formation
  • Projets d’arrêté de restructuration d’un service
  • Projets d’aménagement importants modifiant les conditions de santé et de sécurité et les conditions de travail lorsqu’ils s’intègrent dans le cadre d’un projet de réorganisation de service
  • Projets de de décret ou d’arrêté relatifs au temps de travail

Le CSA débat chaque année sur le bilan de la mise en œuvre des lignes directrices de gestion et sur l’évolution des politiques des ressources humaines.

Le CSA débat au moins 1 fois tous les 2 ans des orientations générales relatives aux questions suivantes :

  • Évolution des métiers, des effectifs, des emplois
  • Accompagnement des projets de mobilité et d’évolution professionnelle
  • Politique indemnitaire
  • Politique d’insertion, de maintien dans l’emploi et d’accompagnement des agents en situation de handicap
  • Politique d’organisation du travail et de qualité de vie au travail

Le CSA peut examiner toutes questions générales relatives aux points suivants :

  • Politiques de lutte contre les discriminations
  • Politiques d’encadrement supérieur
  • Fonctionnement et organisation des services
  • Impact de l’organisation sur l’accessibilité des services et la qualité des services rendus
  • Dématérialisation des procédures, évolutions technologiques et de méthodes de travail et incidence sur les personnels
  • Effets des principales décisions budgétaires sur la gestion des emplois
Et la formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail ?

La formation spécialisée en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail est consultée sur tous documents se rattachant à sa mission.

Elle est informée des visites et de toutes les observations de l’inspecteur santé et sécurité au travail et des réponses de l’administration à ces observations.

Elle examine le rapport annuel établi par le médecin du travail.

Les formations spécialisées créées en raison de risques professionnels particuliers procèdent à l’analyse de ces risques et proposent les mesures utiles limiter ce ou ces risques.

Les membres de la formation spécialisée procèdent à intervalles réguliers, à la visite des services relevant de leur champ de compétence.

La formation spécialisée est réunie à la suite de tout accident ayant entraîné ou ayant pu entraîner des conséquences graves.

Elle procède à une enquête à l’occasion de chaque accident du travail ou de chaque maladie professionnelle.

La formation spécialisée est consultée sur les projets de texte relatifs aux points suivants :

  • Protection de la santé, hygiène, sécurité des agents dans leur travail
  • Organisation du travail
  • Télétravail, déconnexion et dispositifs de régulation de l’utilisation des outils numériques,
  • Amélioration des conditions de travail

La formation spécialisée est consultée sur les points suivants :

  • Projets d’aménagement importants modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail
  • Projets importants d’introduction de nouvelles technologies pouvant avoir des conséquences sur la santé et la sécurité des agents.

La formation spécialisée est consultée sur la mise en œuvre des mesures prises en vue de faciliter la mise, la remise ou le maintien au travail des accidentés du travail et des travailleurs handicapés.

La formation spécialisée procède à l’analyse des risques professionnels auxquels peuvent être exposés les agents notamment les femmes enceintes.

À noter – Lorsqu’aucune formation spécialisée n’a été instituée au sein du CSA, le CSA assure les missions de la formation spécialisée.

Comment se déroulent les réunions du CSA ?

Chaque CSA se réunit au moins 2 fois par an.

Les formations spécialisées se réunissent au moins 1 fois par an.

La moitié au moins des représentants du personnel doit être présente à l’ouverture de la réunion.

Lorsque ce nombre (quorum) n’est pas atteint, une nouvelle convocation est envoyée dans les 8 jours aux membres du CSA, qui siège alors valablement quel que soit le nombre de représentants du personnel présents.

Seuls les représentants du personnel participent au vote.

Les suppléants peuvent assister aux séances sans pouvoir prendre part aux débats.

Ils ne votent qu’en l’absence des titulaires qu’ils remplacent.

Le CSA émet ses avis à la majorité des représentants du personnel présents.

Le président du CSA peut convoquer des experts afin qu’ils soient entendus sur un point inscrit à l’ordre du jour.

Les séances ne sont pas publiques.

Un procès-verbal est établi après chaque séance.