Répondre aux enjeux de la société de la connaissance en menant à la licence la moitié d’une classe d’âge est désormais ancré dans les mentalités. Ce sont les moyens pour y parvenir qui restent encore à travailler.
Le Bac est désormais une étape et non plus l’aboutissement du lycée. Or le constat est frappant : les échecs sont encore beaucoup trop nombreux en 1er cycle universitaire. Pour y remédier, l’UNSA Éducation et ses syndicats défendent la mise en place d’un véritable continuum Bac-3/Bac+3-5.
Pédagogie, méthodologie : organisation du travail personnel, lire, écrire, communiquer doivent être envisagés dès la seconde en tenant compte de la réalité du travail universitaire afin de réduire un fossé encore beaucoup trop profond entre le lycée et l’université.
Ceci ne pourra se faire que grâce à un travail en étroite collaboration entre les enseignants du secondaire et les enseignants du supérieur, mais aussi avec l’ensemble des personnels des équipes éducatives afin de développer la connaissance du travail, des contenus de programmes, des méthodes de chacun et d’harmoniser des méthodologies communes.
Une circulaire publiée au BO le 25 juin dernier s’y emploie. Signée des deux directeurs de l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur, elle entend « présenter les modalités de collaboration de l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur dans la construction du continuum de formation articulant les trois années qui précèdent et les trois années qui suivent le baccalauréat ».
Elle insiste aussi sur l’attention particulière qui doit être portée aux élèves de terminale technologique et professionnelle afin de faciliter respectivement leur accès en IUT et en STS.
Lors d’une table ronde organisée dans le cadre du salon APB (Admission Post Bac), Danielle Tartakovsky, présidente de Paris 8, insistait sur le fait de « valoriser l’importance du contact des lycéens avec l’université qui représente un nouveau rapport à l’espace et au temps ».
Nous soutenons cette démarche et nous félicitons des expériences menées, de plus en plus nombreuses, prouvant l’intérêt porté à cette problématique. Mais ces partenariats restent encore trop « remarquables » et du fait de certains établissement de centre-ville souvent. Prendre en compte cette problématique sur l’ensemble des territoires sera la prochaine étape indispensable.