Une mesure limitée à 200 € qui ne règle rien sur le fond
Le ministère annonce pour 2025 une revalorisation indemnitaire en faveur des agents de catégorie C — adjoints techniques de recherche et de formation (ATRF), magasiniers et adjoints administratifs (ADJAENES) — à hauteur de 200 € bruts annuels, au lieu des 240 € initialement prévus.
Si cette mesure répond partiellement à la nécessité d’améliorer la situation des personnels les plus faiblement rémunérés, elle reste bien en deçà des attentes et laisse de côté une grande partie des agents ITRF, en particulier les techniciens de classe normale, dont la grille indiciaire est pourtant quasi équivalente à celle des ATRF de 1ʳᵉ classe.
Nous ne pouvons que constater cette revalorisation pour les ATRF, car ils constituent la catégorie la plus précaire de notre filière. Mais comment comprendre que les techniciens, eux, soient une nouvelle fois exclus du dispositif ? Cette différenciation arbitraire entretient un sentiment d’injustice profond entre des agents qui travaillent souvent côte à côte, accomplissant des missions similaires au service de la communauté éducative.
Des ITRF encore et toujours oubliés
Il faut rappeler que les ITRF ont été les grands oubliés des dernières réformes indemnitaires :
- exclus des revalorisations issues du Grenelle de l’Éducation ;
- non concernés par les mesures de la LPR (Loi de Programmation de la Recherche) ;
- et privés de la revalorisation triennale pourtant prévue en janvier 2024 dans le décret RIFSEEP des ITRF.
Les personnels ITRF exerçant dans l’Éducation nationale continuent d’être marginalisés, alors même qu’ils appartiennent à la filière de l’Enseignement supérieur et participent pleinement à la mission de service public d’éducation. Cette situation ne peut plus durer.
Des écarts de traitement injustifiables
Pour comparaison, les ITRF exerçant les mêmes fonctions que les personnels de l’AENES au rectorat de Paris perçoivent les mêmes montants de primes.
Qu’en est-il dans les autres académies, notamment à Créteil ?
La question mérite d’être posée… et il serait temps d’obtenir enfin des réponses claires et équitables.
L’UNSA ITRF-BI-O exige une reconnaissance équitable pour tous les personnels techniques
L’UNSA ITRF-BI-O demande que la revalorisation indemnitaire soit étendue aux techniciens de classe normale, et que les engagements du RIFSEEP soient enfin respectés.
Parce que l’égalité de traitement et la reconnaissance des compétences sont au cœur de nos missions, nous continuerons à porter la voix de tous les personnels ITRF, souvent invisibles mais indispensables.
