Edito Octobre 2023


Edito de Martine SAMAMA

« Pendant qu’on ne s’occupe pas du climat, le climat s’occupe de nous »

Encore une fois cet été, chacune et chacun d’entre nous, avons éprouvé ce fameux changement climatique avec des températures anormalement élevées et cette période a battu de tristes records. Et alors que l’automne s’est installé en métropole, la chaleur est toujours bien présente.

Mais prenons un exemple plus concret, Mayotte : le département le plus pauvre de France subit de plein fouet les effets de la sécheresse qui le touche. À Mayotte, l’eau potable n’est plus disponible qu’un jour sur trois et une crise sanitaire d’ampleur se prépare. Comment l’état prend-il en compte le problème ? En distribuant des bouteilles d’eau (en plastique) qui ne couvrent même pas les besoins minimum de nos compatriotes.

Il y a bien une urgence climatique pour laquelle chacune et chacun, personnellement et syndicalement, doit prendre sa part. Mais que fait concrètement l’Etat pour en assumer la sienne ? Les annonces du Président de la République sur « l’écologie à la française » ressemblent plus à des mesurettes qu’à une véritable planification écologique.

Lorsque Bruno Lemaire récuse l’appauvrissement de la société française, il balaie de quelques mots la réalité d’une part non négligeable de nos concitoyennes et concitoyens. Ce n’est pas un soi-disant “sentiment d’appauvrissement” que nous font remonter nos collègues du terrain qui sont nombreux en catégorie C, et cela, même si une revalorisation indemnitaire a été obtenu à l’Education nationale et que la LPR comporte un volet sur une convergence indemnitaire qui va mettre du temps à avancer.

Quant aux mesures Fonction publique « Guerini », même si elles sont les bienvenues, elles restent ponctuelles alors que l’inflation ne recule pas. Nous attendons des mesures bien plus significatives qui soient bien visibles sur nos fiches de salaires.  

Si l’Éducation Nationale est essentielle aux élèves, elle est tout aussi essentielle pour celles et ceux qui rendent cela possible : c’est bien grâce aux personnels visibles et invisibles de nos ministères qui permettent de construire les fondations incontournables et indispensables pour les jeunes. C’est pourquoi il est nécessaire de porter leur voix lors des discussions avec le ministère pour n’oublier aucun personnels et surtout pas les nôtres.